Vous avez dit jeu?

Et si on jouait d'autres jeux (et pourquoi pas d'autres rôles ) au sein du jeu pédagogique?
On voit déjà, dans cette proposition, les diverses acceptions du mot jeu, et en conséquence le manque d'univocité entre ce terme et les " réalités " auxquelles il renvoie.


L'appel à la théorie et à la pratique sur le jeu ne fait qu'approfondir le caractère polysémique du terme .
C'est à la Renaissance que la réflexion théorique sur le jeu trouve ses racines (même si on en parlait avant), renforcée plus tard par l'idéalisation romantique, qui est à la base des théories du jeu postérieures.

 

Descriptif de ce module sur le site du CIEP
Animé par
Haydée Silva

 

Malgré la connotation positive sous-jacente au mot en question, propre au XXème siècle, l'usage veut que le terme jeu soit défini par des creux, opposant ce qu'il a de gratuit, de stérile, de son rapport avec le loisir, le non-réel et l'art, à l'utile, le fécond, le travail, le réel et la science.
Face au constat "Le mot jeu ne fonctionne que dans la pragmatique" : pourquoi voulons-nous que ce qu'on fait s'appelle jeu? L' est-il vraiment ?
La distinction entre acte, pensée et énonciation s'avère fort intéressante au moment de prendre des décisions sur le jeu dans la classe de FLE. Si les trois éléments coïncident, c'est-à-dire, on joue, on vit l'action, on pense que l'on est en train de jouer et qu'on peut le dire d'une façon plus ou moins explicite, on aura gagné, les élèves et nous, une première partie du jeu pédagogique.

Mariel Buscaglia
mabuscaglia@yahoo.com.ar